Témoignage d’un soutien. Partie 2

[…] C’est dans une ambiance d’enthousiasme et de vivacité que nous avons fait de notre
mieux pour accompagner nos élèves avec lesquels nous avons tissé de véritables liens
solides afin de les aider à combler leurs lacunes scolaires.
Cette expérience s’est avérée être plus profonde que ce à quoi on s’attendait.
Avant toute chose, elle nous a permis de constater et à l’unanimité que le programme
national du brevet a désespérément besoin d’être reformé et qu’il est très urgent de
briser sa fixité et son manque aberrent de pédagogie. Les temps ont changé et notre
brevet est anachronique. Nos jeunes Libanais ont besoin d’un programme plus flexible,
en harmonie avec la mondialisation et qui puisse s’aligner peut-être avec le modèle très
réussit du brevet français. Et là-dessus nous nous sommes promis Liwaa et moi, de
dévouer une partie de notre temps et plus tard dans nos vies professionnelles à
l’amélioration du niveau de l’éducation nationale.
3
Ensuite, a resurgit des abysses de nos refoulements communs la question de l’efficacité
des écoles publiques. 77% des élèves libanais vont dans des écoles privées. Ce chiffre
traduit immédiatement la méfiance des libanais envers nos écoles publiques. Une
méfiance correctement motivée. Il est impératif de changer l’Etat des choses. Tous les
élèves n’ont pas eu nécessairement la chance de recevoir l’éducation que j’ai eu, que
mes parents ont réussi à me donner -et auxquels je serais éternellement reconnaissant parce qu’ils ont pu la payer et à un prix cher. L’éducation de base doit être accessible à
tout le monde et doit être dispensée de bonne qualité. Cette expérience nous a
transformé. Nous sommes devenus plus sensibles et plus réceptifs à l’injustice qui règne
dans notre monde. Elle nous a permis d’éclater nos bulles privées et de comprendre les
états et les besoins de la très forte majorité de nos concitoyens. Nous avons retenu la
chance qu’on a de vivre notre vie sans se préoccuper des problèmes auxquels les autres
sont confrontés tous les jours si ce n’est toutes les minutes. Nous étions les héros de ces
élèves, qui attendaient avec impatience nos cours pour pouvoir apprendre et aller de
l’avant. Pour eux, ces deux heures que chacun de nous leur consacrait chaque semaine
valaient tout l’argent du monde. Et nous étions fiers d’être leurs champions, et heureux
de voir que tous nos efforts portaient leurs fruits. Des élèves m’ont un jour confié que
dans leur école il n’y avait pas de classes de cinquième et de quatrième séparées, qu’ils
prenaient des cours de cinquième les avant-midis et de quatrième les après-midis et que
le toit de leur classe risquait de rompre et de s’effondrer sur leurs têtes à tout moment.
Et c’est pourquoi je convie tous mes concitoyens à se joindre à nous dans les actions et
missions humaines.
Comme je l’ai souvent dit, et que je ne cesserai sans doute jamais de le dire, la lutte
pour les droits fondamentaux n’est pas exclusivement réservée aux juristes. Nous, nous
nous occupons, de la partie légale. Et il y a comme sous-jacent tout ce qui reste de
l’iceberg ! Quoique vous fassiez dans votre vie, que vous soyez musicien, psychologue,
médecin, homme de lettre, metteur en scène, etc. ce combat vous concerne. Il nous
concerne tous et nous devons travailler main dans la main.
Certes, il n’y a pas de droit fondamental qui soit plus important qu’un autre. Mais à mon
humble avis le droit à l’éducation se réserve un caractère très autonome et pertinent.
4
C’est le droit qui permet à toute personne raisonnable de pouvoir accéder à ses autres
droits et de les transcender. C’est ce droit qui détermine le développement humain d’une
société et qui lui permet de progresser. Mesdames messieurs, nous Libanais avons la
matière première, preuve en est nos étudiants excellent à l’étranger. Tout ce qui nous
manque c’est les outils nécessaires à l’exploitation de cette matière première. Il faut
alerter l’opinion du public qui a perdu espoir et attirer l’attention du peuple sur
l’importance d’une bonne éducation. Ce droit sacré ne doit jamais être un simple
observateur aux droits prévus par une constitution ou simplement figurer à titre
énumératif dans son préambule. Il faut qu’il soit le cœur de celle-ci, et l’âme du peuple.
Dans nos vies, nous allons être exposées à des situations qui n’ont pas été appréhendées
à l’école ou à l’université. Nous avons en nous le pouvoir de changer. L’autre jour,
quand j’ai demandé à l’un des professeurs de ma faculté pourquoi il nous avait donné
un sujet d’examen qui portait sur une phrase transversale dans un cours de 400 pages –
pratique courante a la faculté de droit ! – Il m’a répondu « c’est parce que vous devez
apprendre à remanier vos connaissances avec conscience. Vous en êtes capables ! »
Nous donc, sommes capables d’améliorer et nous le ferons.
J’aimerai conclure sur les paroles très puissantes de Malala Yousafzaï Prix Nobel de la
Paix déjà à 17 ans qui dit : « Je veux l’éducation pour les enfants de tous les terroristes
» Parce que pour elle, l’éducation est capable d’anéantir toute forme d’extrémisme et
d’ignorance qui mettraient en péril le progressisme sociétal. Enfin, je trouve que la
devise de la Compagnie de Jésus et par conséquent celle de notre université : « ad
majorem Dei gloriam » qui se traduit en français « à la plus grande gloire de Dieu »
prend tout son sens dans l’aide d’autrui et le respect de l’autre.

 

Nakhlé Hamouche.

Témoignage d’un soutien. Partie 1

J’ai conscience de la nature prestigieuse de l’honneur qui m’est fait de pouvoir partager
mon expérience et je suis fière d’avoir eu l’occasion d’œuvrer au service de la
communauté.
Le projet de soutien scolaire est une initiative à l’intention des élèves de troisième
provenant d’écoles publiques. Mené en partenariat avec le Ministère de l’Education
nationale et l’Offre-Joie son objectif est de mieux orienter les élèves au Brevet Officiel.
Ainsi des cours de mathématiques, de physique, de chimie et de français ont été assurés
par des étudiants bénévoles de la faculté de droit qui ont fait preuve d’un altruisme
inégalé.
J’ai été introduit à ce projet quand j’étais en première année de droit. Il m’a permis de
mieux concilier entre mes deux centres d’intérêts qui sont le travail d’intérêt général et
les sciences moi qui ai reçu une formation très scientifique. Et voilà, qu’en début de
deuxième année de licence, toujours très exalté je suis allé voir madame Rizk
l’administratrice en chef du projet qui m’annonça à ma très grande déception que le
projet n’allait pas avoir lieu en raison du désengagement présumé des étudiants à
pouvoir prendre en main d’eux-mêmes le déroulement du soutien scolaire étant donné
qu’elle était dans l’impossibilité de pouvoir tout gérer. Je lui fis part de mon serrement
de coeur et lui promis d’essayer de prendre en charge l’exécution du projet. Je suis très
honoré d’ailleurs de la confiance et de l’intérêt qu’elle m’a témoigné. Commença alors
la phase la plus délicate qui est celle du recrutement de bénévoles sérieux qui seraient
capables de donner des cours. J’y ai investi toute mon énergie. Je suis même allé jusqu’à
verser ma dernière goute d’aptitude de communication et Dieu sait comme cette
expérience me sera utile dans ma future carrière d’avocat moi qui prenais pour acquis
mes compétences communicatives !
Une fois l’équipe formée, un microcosme d’une véritable école se dessina
corrélativement. Chacun de nous pris l’image caractérisée d’un enseignant que nous
rencontrons dans les romans ou dans la vraie vie. A titre d’exemple, Nihal Abdo,
chargée des cours de mathématiques opta pour une méthode digne d’une personne
détenant une licence en pédagogie. Elle faisait passer les élèves à tour de rôle au tableau
de la classe mise à notre disposition par le campus pour résoudre les exercices ce qui
2
les encourageait à mieux travailler chez eux par peur de se ridiculiser devant leurs
camarades compétitifs ce qui améliora le rendement général de la classe. Pour ma part,
je fus l’enseignant stricte et très exigent qu’on n’aime pas d’habitude mais je ne
manquais pas quand même de leur expliquer et à plusieurs reprises que je n’avais pas
le choix. Je donnais la physique et ils n’avaient pas pour la plupart un cours entre les
mains parfois parce que leur enseignant à l’école, m’ont-ils dit, n’assurait pas
proprement le cours leur affirmant qu’il toucherait son salaire à la fin du moi quoi qu’il
en soit ou parce que tout simplement, leur enseignant n’avait aucune connaissance en
la matière puisqu’il assurait à la base une autre. Liwaa Tarabay, lui, a réussi à rendre la
chimie beaucoup plus accessible aux élèves en abordant ses aspects pratiques dans la
vie courante. Il leur a également fourni des schémas explicatifs et des bilans très utiles.
Enfin, Léa Helou et Rana habr s’alternaient les cours de Français et elles sont
remarquablement parvenu à briser la rigidité méthodologique du programme en
consacrant des séances très interactives.
Ainsi, nous sommes devenus une famille et le soutien scolaire et les élèves étaient
devenus le centre de nos discussion quotidiennes…

Nakhlé Hamouche

A suivre dans l’article prochain.

 

 

Ce que les jeunes ont à nous dire…

Le petit prince de Saint-Exupéry ne peut jamais avoir tort en disant que chaque adulte, bien qu’il soit rare qu’il s’en souvienne, a d’abord été un enfant. Malheureusement, il est difficile d’admettre que ce paradis d’enfance n’est pas aussi utopique ; l’enfance est parfois douloureuse. Les guerres que vivent certains enfants sont parmi nous, ne pas s’en rendre compte n’est pas une juste question de hasard mais, peut être aussi, un ‘’symptôme’’.

Quand j’étais interpellée par l’Opération 7ème jour en tant qu’étudiante en psychologie clinique pour m’adresser à des enfants libanais qui ont souffert de la guerre de Ersal en août 2017, il m’était difficile de choisir un parti : accepter la tâche ou, par contre, refuser d’en parler et par conséquent souffrir du ‘’symptôme’’ du silence ?

Puisque vous êtes en train de lire mes mots concernant cette expérience, le choix  que j’avais fait doit vous sembler clair. J’ai eu la chance de faire la connaissance d’une quarantaine d’adolescents. Mon temps avec eux était limité à une session de trois heures de temps durant un camp de formation à la paix ‘’SAWA NABNI EL SALAM, BIL 3AMAL MICH BIL KALAM’’ à Deїr Taanâyel au Béqaa, organisé par l’Opération 7ème jour. Choisir un thème pour la session était la tâche la plus difficile : comment mes paroles peuvent-elles intéresser des personnes qui souffrent d’un évènement à Ersal par lequel je n’étais personnellement pas affectée dans une autre région du Liban ? J’ai gardé mes doigts croisés !

‘’La résilience’’ était ce dont nous avons discuté. ‘’Discuter’’, j’insiste. J’étais surprise par leur enthousiasme et leur attention. Certains prenaient notes, d’autres accompagnaient mes paroles avec leurs questions. Et un des adolescents est allé jusqu’au point de demander une consultation psychologique suite à la séance puisqu’il s’est rendu compte de la réalité de son vécu de guerre. Prenez alors un petit moment pour calculer l’effet bénéfique que peut donner plusieurs séances de guidance !  Ils interagissaient non seulement pour apprendre de nouvelles informations théoriques expliquant leurs vécus, mais aussi pour m’apprendre à donner du sens, par leurs vécus, aux informations exposées : un duel à ne pas rater. D’emblée, ce qui n’est pas aussi à rater c’est l’enrichissement mutuel que nous avons partagé lors du dessin, ce moyen de remédiation psychologique : une créativité excessive et expressive, un travail dans le groupe et pour le groupe. Je laisse les photos vous communiquer le reste.

Cette expérience m’a appris que la résilience n’est pas quelque chose à chercher autour de nous, mais à rechercher en nous. Mais la meilleure leçon à en tirer c’est que les jeunes ont une panoplie de choses à nous apprendre sur la résilience… À vous jeunes enfants, je serai toujours reconnaissante.

 

Gisèle Chahine.

Life Volunteer.

Beautiful and passionate stories, adventures and experiences about volunteering are encountered daily. This isn’t much of a surprise since volunteering brings up the best in a person. In fact, between drawing a smile on kids who longed for it and helping embrace our society’s diversity, culture and history, I can absolutely say that no sad story about volunteering exists in my memories.

But this is all the “cliché” side of volunteering. What I really want to share with you is how volunteering made me see life in a completely different way. I realized through the years that volunteering is often linked to less fortunate, poor people. We often think of it as a concept that only takes place amidst a financial, natural or even psychological “crisis”. This isn’t completely wrong but there is a whole different aspect of volunteering. Each one of us can be a “freelancer volunteer” and it is the easiest thing to do! Without further ado let’s get straight to the point. We are living in societies that are building higher egos every day. It is encouraging the individual to focus more and more on himself than on others. It is always about MY needs, MY comfort, MY space, MY property… and the list never ends even when it could destroy others. Therefore, volunteering seems to be a break from this egoistic society, an introduction to a parallel universe where somehow altruism rules. But why keep it at this? Why make volunteering temporary? Why not be a volunteer every single day! This is exactly the idea that temporary volunteering created in my head. And making volunteering a constant lifestyle is very simple. All it needs is good intentions. Simply smile at a stranger passing by on the street or use affirmations instead of negations. Say the nice word your friend is eager to hear. Even in our friendships we can be volunteers! All we must do is make the world a more positive world to live in. Positivity is like a flu: it is extremely contagious. So, let’s simply become volunteers in creating better lives around us through a word, a friendly wave, or just a smile. It is enough!

In the end, it is easy being a volunteer for life, but it is even easier being a life volunteer…

 

Taline Richani.

Voici Mon Histoire

Voici mon histoire avec l’opération 7ème jour…
Tout a commencé quand j’ai décidé de révolutionner mes années à l’université, et de faire de mon parcours universitaire un parcours atypique.
Tout a commencé quand il m’est devenu impossible de rester indifférent face aux inégalités et quand il a fallu que le juriste en moi se tourne davantage vers la société dans laquelle il est impliqué.
Tout a commencé au moment où il a été temps de donner plus que de recevoir, de faire jaillir mes facultés et de partir à l’aventure.
J’ai alors décidé de participer aux activités de l’Opération 7ème jour de l’USJ pour qui je suis fortement reconnaissant. Avec l’O7, j’ai eu  l’opportunité de célébrer l’humanité par le bénévolat.
L’Université Saint-Joseph  dépasse de loin sa mission académique et remplit sa responsabilité sociale: améliorer la société libanaise dans laquelle elle se trouve.  L’université a tous les moyens humains et techniques pour promouvoir le progrès  tant souhaité dans mon pays où  les inégalités se creusent, la violence se banalise, l’arbitraire devient indomptable et le libanais se perd dans un cercle vicieux.
Divers projets se précipitèrent devant mes yeux, une seule chose à faire: participer.
Le soutien scolaire aux élèves de 3ème des écoles publiques se préparant pour le Brevet était une expérience enrichissante. Je n’ai pas seulement enseigné mais j’ai surtout appris. Je  me souviens toujours des yeux assoiffés de ces jeunes, et de leurs sourires rayonnants, dissimulant derrière eux la souffrance d’une jeunesse dans un pays où l’enseignement dans les écoles publiques reste insuffisant et où l’orientation professionnelle est toujours lacunaire. Ils m’ont incité à ne pas rester témoin des atteintes flagrantes au droit fondamental à l’éducation mais à agir, à bouger, à changer les choses, à faire dissoudre les contraintes et à rêver du Liban comme un véritable  Etat-Providence où la jeunesse est épanouie.

Mon histoire continue avec le dispensaire juridique de l’USJ (sous l’égide de l’O7). Nous avons fourni des conseils aux réfugiés syriens et irakiens ( leurs droits de défense en cas d’arrestation, la procédure primordiale de l’enregistrement des naissances, la loi sur les baux,  le permis de séjour…). Je me souviens toujours de leurs histoires qui effraient les consciences et constituent en elles-mêmes un virulent réquisitoire  aux acteurs de la guerre.  Un juriste devrait utiliser ses acquis universitaires afin de pousser son milieu vers le meilleur. Voici ma devise.
L’aventure s’est poursuivie avec deux camps de formation de très grande technicité et professionnalisme à tous les niveaux (médiation, gestion des moments de crise, citoyenneté , démocratie et vie constitutionnelle au Liban, gestion financière de projets de développement d’envergure nationale, ateliers artistiques…). Les participants venaient de régions libanaises périphériques riches en potentiel mais malheureusement pauvres en services publics et privés.
Je me permets de reprendre ce que j’ai dit à l’assemblée plénière annuelle de l’O7 en juin 2018, m’adressant à tous ceux qui veulent matérialiser et désacraliser le bénévolat en l’introduisant comme matière sanctionnée par une note au cursus académique de l’étudiant: “Le bénévolat est une initiative personnelle découlant d’une conviction personnelle et émanant de notre for intérieur. Il doit rester hors du cursus, et l’étudiant qui a vivement envie de le faire, lui trouvera certainement un temps”.
Mon histoire avec l’O7 s’est terminée, mais jamais avec le bénévolat.

Liwaa Tarabay- membre du comité de pilotage de l’opération 7ème jour (O7) de l’USJ

“who” am I going to work with?

“Alone we can do so little, together we can do so much” ~ Helen Keller

I am not alone. Ever since I was involved in volunteering activity, I consider myself having a new family each time. The beauty in this, is getting to meet people that you never knew before with different personalities, mentalities, cultures… and still find yourself among the group. The main key to success is to switch the “who” am I going to work with, to “how” I am going to work with.

Since I was a child, I always searched for the “how” to work in groups and try to understand the mechanism of teamwork.  Teamwork is generally understood as the willingness of a group of people to work together in order to achieve a common aim. But for me, teamwork is more than that; it’s a way of creating connections, communicating, supporting each other, and putting effort to make things happen. On the other hand, it’s a “win-win” situation: The experience can bring everyone close together, teach the value of giving, introduce skills and experiences never before encountered and create special memories.

 

Here’s about my latest experience with “Daraj Al Yassouiyeh”’s family that I recently joined and was so happy to meet such great souls from different backgrounds working together to make the event more successful than ever. At first, I felt it was just a “work to do” helping in organizing. But it’s a different perspective when it comes to apply what was written on papers. It’s something you feel, do and are proud of it at the end of the day. At the time, I was in charge of time managing .At the begging, all I had to do was to make sure everything is happening on time as it was written in order to fulfill the program. Although there was a delay at some point, we managed together to perform more punctual and rework as it was planned. At the end, we were able to finish the program on time with the help of each volunteer. A new experience added to my book of volunteering with a lot of good memories and new family to be grateful for.

 

Everyone has this book; but what makes it special is how each one fill it. Here’s to another experience that I love the most. I’m a member of “Donner Sang Compter” (NGO) that was founded with a mission to create a centralized database of voluntary blood donors to meet Lebanese territory blood demands and with a vision to reach 100% voluntary blood donation system in Lebanon.

Our role, as volunteers, is to raise awareness about voluntary blood donation that demands a lot of effort to convince people with a different mindset and do not believe in the NGO’s perspective. Mainly our blood drives took place in public events where we had to recruit donors and interact with them. One of my best blood drives was at Berytech with USJ CSS club, where we went to every office with our mascot who did a little mime scene to let people know why we are here. Some of them kindly responded to our request with a huge smile on their faces and others criticized what we were doing. So our work started here trying to convince people that all it can take is 15 minutes to help save three lives in need. This volunteering activity requires commitment towards the cause that we are fighting together for and do it with all your heart to help achieve the NGO’s goal.

“We rise by lifting others” ~ Robert Ingersoll  

Helping others is its own reward but shouldn’t feel like a chore. Even the most mundane task can be fun if you manage it with a sense of humor and excitement for making a difference. You are an added value to the team no matter how small your task is. Do more what excites your soul and give a meaning to your life. Do something more than just exist.

Aurore El Hélou

 

 

 

 

 

 

 

[…] And I am a volunteer.

Hello, my name is Rana Habr, and I am a volunteer.

That’s how I would introduce myself if we were all sitting in a support group, similar to Alcoholics Anonymous for example. Then you would all say “Hello, Rana”, and I’d proceed to complain about my latest cravings and how I am resisting them.

My addiction is not something dark or anything, no drugs or alcohol, I promise; but an addiction nonetheless. I know that it’s a bit extreme to compare volunteering to addiction but bear with me. 

What would you call it when you love something so much that you would do it every day? You genuinely want to do it, no matter the circumstances, and without asking anything in return. 

It all started 14 years ago when I joined the girl scouts. An association that I owe everything to; it shaped me in ways you can’t even imagine. It is a combination of responsibilities that are adapted to any age, from the moment you enter with excitement until you leave with tears in your eyes. I got the privilege to grow up under the watch of some people that were closer to me than my own family. I also had the honor to watch other girls grow up to be amazing, and thanking me for parts of it. I started seeking any occasion to be involved in something they call « bigger »; to support a cause dear to my heart. That’s how I helped found “Hayda Baytak”, a Lebanese NGO that provides scholarly assistance to students who have lost either or both parents. And just like that, it became an important part of my daily life.

My cravings cannot, however, be satisfied. I still long every day for a cause to defend and I jump in on any opportunity to militate for animal rights, human rights or for any political or social issue that needs attention. Honestly, I think what I seek the most, is the rush behind “this job”. The endless nights, preparations, the constant arguing and worrying, because, I know that it’s all worth it.

In fact, I was lucky enough to meet fellow addicts throughout my journey. They were all hung up on this amazing, fulfilling and non-harmful addiction. No matter how busy we are, no matter what gets in the way, no matter the amount of work or studies each has, we would all gladly join in on an event where help is needed. There is no room for a “choice to make”, we would be packing our bags while « deciding » if we wanted to go or not. 

I can’t really explain it, but I will try. You know that feeling when it’s freezing outside and you’re sitting somewhere cozy drinking wine? Despite the outside world and how cold it is, you are warm. That is exactly how it feels, every single time.

Lord Baden Powell, the founder of the scout’s movement, said it best: “The most worth-while thing is to try to put happiness into the lives of others”.

I know for a fact that we are all disappointed in what the world has become, in a way or another. But I found a remedy. I found something that from where I am standing, restores a little bit of faith in humanity. Through it, I meet people who change my life, every day, and I go through experiences that money literally cannot buy. 

It’s the people that would be directly benefiting from the work we’re doing that help us more than we help them. Children who are clueless, animals who are helpless, or men and women who are simply all alone. And yet, despite all of their worries, they invite you to their humble homes or « spots », and give you strength and hope. Not to forget that it’s the hard-working team that is giving so much for a cause or a community that they don’t even belong in that reminds you that the best things in life are free. 

I urge you all to find an issue that infuriates you, that pushes your last nerve, that makes you wonder how the hell people are not doing anything about it, and well, do something about it. 

Do something, anything. There are more than 400 NGOs in Lebanon. Find the right one for you, or create one that suits your cause, and volunteer. You’ll soon become an addict my friend. But trust me, it’s the best form of addiction.

 

Rana Habr.

 

 

 

Des actes Qui marquent

Le Volontariat est un mot omniprésent dans de nombreux domaines sociaux ainsi qu’artistiques, éducatifs etc. La vie sociale n’est rien sans un monde de bénévoles qui sont prêts à tout moment pour aider et s’entraider afin de défendre une cause.

Pour ma part, avec Donnez Sang Compter (DSC), la cause était le sang. Un liquide épais qui traverse nos vaisseaux. Le sang nous connecte et nous unit. Il est primordial dans notre vie et sans lui tout le cycle sera bloqué.

Des gens meurent, d’autres naissent mais grâce à DSC des vies peuvent être épargnées. Des héros sauvent des vies chaque jour et sont toujours prêts pour donner leur précieux. Durant nos Blood Drives, nous étions chargés d’aider l’équipe de DSC à mobiliser, autant que possible, des donneurs de sang. Ce travail nous rendait heureux. Or un de ces Blood Drive n’était pas comme les autres. Une dame était allongée sur sa chaise longue prête à offrir son sang ; bien que d’un coup  elle a commencé à trembler dans tous les sens…  Ce fut une crise de panique.

Etant tout seul avec elle pendant que l’équipe s’occupait des nombreux donneurs, je n’avais qu’à agir et vite. Je me suis mis à la rassurer et lui raconter le succès de mes précédentes expériences. Puis j’ai eu le courage (l’audace) de lui masser un peu les bras et les pieds le temps que le médecin en charge soit arrivé pour la consulter et la rassurer. Et c’est ainsi que le Blood Drive a continué normalement. Le lendemain, on m’appelle de l’organisation pour me dire que la dame est venue me laisser un petit cadeau accompagné d’une lettre pour me remercier ; ce geste très simple de sa part m’a fait rougir et m’a surout fait comprendre que ce sont les petits actes qu’on fait qui marquent les autres et nous marquent.

D’autre part, le travail en tant que volontaire n’a jamais arrêté à l’université. J’ai participé à Daraj Al Yassou3iyé : Entre le talent shows, le concours de beauté, les expositions ; j’ai participé avec 30 autres volontaires à l’organisation de ce festival au sein de l’université. Et à part l’expérience acquise et les moments de rires et de paniques vécus, la famille soudée dans ce festival est ce qui est surtout à retenir.

Etre parmi les autres pour aider, rien que pour la bonne foi est en elle une cause qu’il ne faut jamais céder. Par contre, nous devons tous s’entraider à la rependre et l’élargir dans nos entourages. Je ne partage pas ce texte avec vous pour parler de moi-même, mais pour témoigner de l’importance des actes humanitaires.

 

Firas Dahouk.

Hunger Heros

Co-founded in 2012, FoodBlessed is a local hunger-relief and food-rescue initiative which works with the civil society and many businesses to help reducing the number of people going hungry in Lebanon. And that is by asking people to be more mindful of the food they let go to waste and offering them with practical solutions to cut down on their food waste generation as well as the opportunity to serve food to those in need through volunteering. FoodBlessed is a community- based and volunteer-driven NGO. Community-based means it runs on a voluntary basis and is self funded. Volunteer-driven on the other hand means it runs purely by volunteers, including its current executive director.

I am the treasurer of Foodblessed. I also serve as a food ambassador, proudly representing my NGO in different instances and events preaching the importance of preserving food resources and warning against the menace of Food Waste.

As a “Hunger Hero”, I’ve had the opportunity to volunteer in multiple soup kitchens all over Beirut, serving dish after dish to ones in need. Nevertheless, our prime guests were mostly of old age giving me extensive insight on how to treat and behave around the eldest of our community. In 2017, we were blessed to open a new kitchen in Bourj Hammoud renowned for its aching poverty. As a result of the devastating ongoing Syrian war, the local scheme has diversified with the presence of Syrian refugees. Soup kitchens were now filled with a new type of guests: children. Truth be told, I apprehended kids, never truly knew how to approach them and reach out to them. Volunteering seemed more challenging than ever with 75 boys and girls frolicking around and bouncing up and down our serving tables. But this shallow first impression was shielding an insane amount of unconditional love and an awing reminder of innocence’s existence. One of the offspring that got most to my heart is Wadih.

IMG-20181001-WA0017

A little Syrian boy, 6 of age, feared by others for his fondness of boxing and his untamable will to dominate others were it through a few fists or a glimpse of his flourishing charisma. My first encounters with Wadih weren’t very fruitful, resulting mostly in bruises I had difficulty explaining to my mother. Nevertheless, something about that little rascal’s laugh had me hooked. I couldn’t get myself to resent him for all the punches and kicks received, for I knew they were not the product of his own will but the product of the environment he’s powerlessly being brought up in. Wadih would jump on my leg and God almighty would hit it as if there were no tomorrow. All I could say at that point was “I love you Wadih”. Surprise drew all over his face as if this were a new curse word he had never heard before. Nonetheless, he remained devoted to his mission of messing around. The same episode would repeat itself until one day he realized that my submission was in no way due to fear but to devoted love breaking into his prematurely roughened soul. Yes, Wadih kept on Jumping on my leg but only for the sake of hugs. “I love you Marilyn” was on loop like a Jason Derulo song. Today, Wadih is still the tireless child I first knew, however, him and I have been working on channeling his frustration and anger in floor dancing and creative arts. The same initiative has been presented to all our remaining friends who have participated in numerous coloring competitions, dance classes, musical chair sessions and basically anything and everything that would bring warmth to a child’s life. Kids need to feel like they matter, they need to feel loved. We all have a Wadih inside of us trying to pave his way to peace and self acceptance. Love your children, they are the future. Feed them with violence, they will become slaves to it. Nurture them with love, they will grow into peacemakers. If you feel like becoming part of our family, you are more than welcome to join us in our mission to fight hunger, one meal at a time (and perhaps one hug at a time too).

Marilyn Hajj